Berthou.comJava, DB2, Websphere, apache, ma vision de l’informatique… | |
Cela fait plus de 20 ans que je travaille dans l’informatique et durant toutes ces années j’ai utilisé différentes bases de données (relationnelles, hiérarchiques ou réseaux). J’ai donc naturellement suivi l’évolution, et parfois la disparition, de ces bases de données. Aujourd’hui je suis toujours surpris de la faible place qu’occupe DB2 sur les Systèmes ouverts, et je vous donne dans cet article mon point de vu sur ce « retard » .
Un problème d’image ou autre ?Un problème d’image : C’est à mon avis dû à l’histoire de DB2/IBM, à son image « Grand Système ». Il reste principalement associé aux « Systèmes Propriétaires ». En effet, quand on parle de DB2 on pense souvent MVS, VSE et même AS/400, on l’associe rarement à Windows (où l’on préfère SQL-Serveur) Unix (là c’est Oracle) ou Linux (avec bien sûr MySQL). Les ventes liées : Quand on achète une application « clef en main » cette dernière est souvent livrée en standard sur un nombre limité de bases de données ( souvent SQL-Serveur et Oracle) et si on désire le support d’une autre base cela implique un surcoût financier. Or je trouve que DB2 est très rarement supporté en standard par ces applications. De plus SQL-Serveur est souvent inclus en standard avec un Windows Serveur. Moins de systèmes « propriétaires » : Actuellement (et depuis plusieurs années), les Grands Systèmes sont en perte de vitesse et cela impacte directement les parts de marché et la notoriété de DB2 où il est le leader incontesté. De plus les entreprises utilisant un « Système propriétaire » utilisent également des « systèmes ouverts » (Unix/Linux/Windows) pour de « petites » applications livrées avec leur propre base de données (Oracle ou SQL-Serveur). Ces bases de données sont administrées et si l’administrateur n’a pas de problème il est naturel de se tourner vers ces bases que l’on connait déjà en cas d’abandon du « Mainframe ». Equipe de ventes : IBM passe par des « partenaires » pour commercialiser ses produits, mais souvent ces « partenaires » sont multi-casquettes et pour une base de données ils ont plutôt tendance à préconiser Oracle ou SQL-Serveur en ventant les mérites de leurs équipes certifiées sur ces technologies. L’avenir…Je pense qu’IBM connait parfaitement ce problème et j’espère qu’il saura le résoudre pour rendre à DB2 la place qu’il mérite sur les « Systèmes Ouverts ». En attendant je vous invite à tester cette base de données si ce n’est pas déjà fait et à vérifier que vos applications peuvent fonctionner sur cette base.
http://www.mysql.fr/why-mysql/marketshare/ Evolution des parts de marché |
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Le positionnement de DB2 sur un marché en panne est un lieu commun et ce qui était ses points forts pourrait conduire à sa perte. C’est l’usage du marteau-pilon pour écraser une noisette, un usage qui était au coeur de la stratégie d’IBM. Dans une de ses dernières publicité, IBM fait l’éloge du pragmatisme, ce qui n’avait pourtant jamais été leur tasse de thé. A l’aube des années 90, IBM comptait au moins 300 000 salariés, tous au garde à vous le doigt sur la couture de la tunique bleue.
Le toujours plus finit par se heurter aux limites des marchés. IBM inventa-t-il le bureau virtuel ? En tout cas, sa situation d’aujourd’hui est le résultat d’une politique qui mène à l’échec en sciant la branche sur laquelle elle est assise (Lenovo, Lotus…)
Quant à moi, j’ai vécu cette époque chez un concurrent, en remplaçant chez de nombreux « grands comptes » des DB2 sur des IBM 38 par des CA-DB sur des VAX ou des systèmes UNIX.
Aujourd’hui, le marché de la donnée est orientée sur LAMP, avec « M » pour MySQL. La gratuité n’est pas son seul argument. Interopérabilité et disponibilité. Il suffit de visiter Sourceforge (site communautaire de produits Opensource) pour voir le nombre de projets (et donc d’expression des besoins) autour de l’accès aux données via des pages web dynamiques. Ce que propose la grande facilité de mise en oeuvre PHP-MySQL. Et bien entendu, à mesure qu’internet se développe, ce positionnement ne fait que se renforcer au détriment d’une vision (presque) obsolète du moniteur transactionnel. DB2 Viper fait figure de survivant reposant sur les lauriers de la grande époque.
Mais la critique la plus aiguisée ne se trouve pas uniquement centré sur IBM et sur le sort de ses collaborateurs qu’elle a manipulé comme des pantins et jetés comme des kleenex. C’est tout le marché informatique qui a basculé ainsi, au nom du profit, toute la profession a été tirée vers le point le plus bas. De tous les ingénieurs, ceux de la branche informatique sont les plus mal payés juste derrière les ingénieurs agronomes. C’est un signe fort. Un signe qui relègue la technologie informatique au fond du trou, et qui explique cette quantité incroyable de développements gratuit de grande qualité. Gratuit au sens « freedom », et non pas « free Big Mac ». Des hommes libres, voire livré à eux-même, architectes dans l’ombre du géant qui les a naguère délaissé de la plus étonnante construction technologique de tous les temps.
Je ne pense pas que le marché des bases de données soit « en panne ». Et sur ce marché il me semble que DB2 souffre plus que ses concurrents Oracle et SQL-Serveur.
L’orientation « Open-Source » du marché est réelle mais cela reste (à mon avis) limité à des projets Web ou des petites bases « statistiques ». Les sociétés sont encore réticentes à placer leurs données sensibles sur un SGBD gratuit (car elles pensent souvent, à tord, que cela est sans support). Cela risque de changer quand on s’apercevra que le support (payant) existe et est dans la plupart des cas de très grande qualité.
Je suis par contre en accord avec le fait que l’informatique est gouvernée par le profit. Il est aujourd’hui facile de trouver des commerciaux pour vendre une solution (base de données ou autre) que des techniciens pour en assurer le bon fonctionnement.
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